L’équipe de Dissonances tient à vous faire entendre Jean Guéry, retraité de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (dont il est directeur régional honoraire), car il est l’un de ceux qui pensent haut et fort qu’un enfant qui passe à l’acte est avant tout un enfant en danger, un enfant en souffrance.
La primauté des mesures éducatives sur les mesures répressives, c’est le socle de l’ordonnance du 2 février 1945. On passait des bagnes pour enfants, des colonies pénitentiaires aux centres éducatifs ouverts.
L’idée de créer des centres éducatifs fermés, anti-chambres de la prison, germe au milieu des années 1960.
Et c’est Jean Guéry, notre invité d’aujourd’hui, alors directeur du Centre de Juvisy sur Orge qui va contribuer à mettre fin à cette expérimentation. Il va réussir a faire ouvrir les grilles de cette structure, et ainsi à faire fermer ce qui fut la dernière maison de correction .
25 ans après, en 2002, avec l’arrivée de Nicolas Sarkozy, les premiers centres éducatifs fermés réapparaissent. Il y en a 52 aujourd’hui.
-Dans Dissonances aujourd’hui, il sera question de la réforme de l’ordonnance de 1945 et du code de la justice pénale des mineurs que l’actuelle Garde des Sceaux, Mme Belloubet, veut mettre en place au 1er octobre 2020.
-Dans Dissonances, Jean Guéry va nous raconter comment il a contribué, en 1979, à ce qu’Alain Peyrefitte, Garde des Sceaux, père de la triste loi « sécurité et liberté », renonce à son projet de création de centres éducatifs fermés.
Merci à Yves Hélias pour l’aide à la préparation de cette émission !
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